Le commissaire Mamert

Le commissaire Mamert

Paul Mamert fait partie des premiers policiers résistants. Quand il arrive à Bordeaux en septembre 1940, le jeune commissaire a trente-cinq ans. Les Allemands ont déjà fait éjecter plusieurs cadres policiers de haut niveau, dont le chef de la Sûreté, ce qui crée une pénurie. Mamert est bientôt nommé sous-chef, puis chef de la Sûreté.

Il résiste dès son arrivée, en septembre 1940, en créant un réseau d’évasion qui totalisera 1700 passages avant d’être démantelé. Il s’engage aussi au sein du réseau Jade-Amicol. Il profite de ses fonctions pour saboter, avec ses inspecteurs, des centaines d’enquêtes contre les parias du régime. Ils font prévenir des Juifs et des résistants menacés.

Le café Saint-Projet, sur la place du même nom
Patrick Sandeau

Il ne se prive pas non plus de pourchasser les malfrats protégés par la police allemande. Il est révoqué en 1942 comme franc-maçon, ses amis le pressent de fuir, mais il continue à résister en prenant avec son frère la gérance d’un café, le Saint-Projet.

Arrêté deux fois en 1943, il est jeté dans un cul de basse-fosse au fort du Hâ. Après sa deuxième arrestation, Mamert est transféré au fort de Romainville, ensuite on ne reçoit plus aucune nouvelle jusqu’à la fin de la guerre. Il était classé Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard.

Beaucoup plus tard, on apprendra que Paul Mamert est mort en mai 1945 au camp d’Ebensee, brisé par les tortures, la faim et les mauvais traitements.

Une rue de Bordeaux porte son nom et il est honoré à l’hôtel de police avec quatre autres policiers résistants.

il n’existait aucune biographie de lui avant celle publiée en ligne par Patrick Sandeau.

En revanche il existe des archives que j’ai pu consulter.

 - - - - - - - - - - - - - - - - -
Pour recevoir une page gratuite du livre Nuit et Brouillard aux bords de la Garonne, ou simplement écrire à l’auteur, cliquez ici.

Pour le commander, c’est ici.