Paul Mamert fait partie des premiers policiers résistants. Quand il arrive à Bordeaux en septembre 1940, le jeune commissaire a trente-cinq ans. Les Allemands ont déjà fait éjecter plusieurs cadres policiers de haut niveau, dont le chef de la Sûreté, ce qui crée une pénurie. Mamert est bientôt (…)

Policiers résistants
Quand on évoque les policiers sous l’occupation, l’affaire se résume à deux ou trois clichés devenus évidences : Vichy, rafles au petit matin, rôle sombre de la police française. Un policier devenu historien, Luc Rudolph, m’a conduit à me poser la question : et s’il y avait eu aussi des policiers résistants, bien plus nombreux qu’on ne le dit ? Et si la Résistance devait une part de son efficacité à leur soutien ?
Ils ont saboté les enquêtes demandées par la police allemande sur des résistants ou des Juifs, prévenu des personnes menacées, fourni les maquis en faux papiers d’identité et en tickets de pain, transporté des armes, fait évader des aviateurs alliés, se sont engagés dans des réseaux de renseignement et d’action. Souvent, ils l’ont payé de leur vie et sont devenus des flics Nuit et Brouillard, disparus dans la machine concentrationnaire nazie.
Le commissaire Mamert 5000 policiers en Résistance 5000 policiers en Résistance de Luc Rudolph, vient de paraître en librairie.
Jean-Marc Berlière, spécialiste reconnu de l’histoire de la police, auteur de Polices des temps noirs , écrit au sujet du livre de Luc Rudolph :
"Même si elle est mise en doute car forcément discrète, (…)