La polémique de l’été : Nuit et Brouillard aux bords de la Garonne.
– - Nuit et Brouillard aux bords de la Garonne... Kékséksa ?
– - Ça vient de sortir. Lis-le sur la plage, juste pour t’amuser ! C’est le feuilleton de l’été ! Pur divertissement ! Enjoy ! Des aventures sans se prendre le chou ! Cascades ! Les résistants en action !
– - Un polar ? De l’action ?
– - Oui ! de l’espionnage ! des infiltrés !
– - Un polar ? N’importe quoi ! C’est de l’histoire, du sérieux, c’est tiré des archives. Ça te plonge dans la guerre mondiale. Dans l’atmospère et tout.
– - Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule…
– - Mais c’est bourré de policiers !
– - Pfff ! Pas du tout ! Ça répond aux angoisses d’aujourd’hui...
– - La planète ? Les incendies ?
– - La Russie ? L’Amérique ? L’Iran ? Israel ?... La Chine ?
– - Mais la situation d’aujourd’hui n’a plus rien à voir !
– - Justement. Que faire quand ça n’a plus rien à voir ? Que faire quand tout semble perdu ?
– - Que nenni ! De l’action pure ! « La mémoire collective retient généralement du résistant une image confuse, ou s’entremêlent l’agent secret, le justicier, le hors-la-loi… le chevalier sans peur et sans reproche, faisant sauter, mitraillette au poing, un nombre incalculable d’usines et de trains... »
– - Bah… Dans les histoires de l’occupation, on connaît le coupable dès le début : c’est le policier !
– - Faut dire qu’y’a de ça ! Des ripoux ! Des collabos ! Des sordides !
– - Mais à la fin tu te dis : et si, au milieu de ces collabos, il y avait eu des flics résistants ? Et s’ils avaient aidé la résistance ? Efficacement ?