Les valises-mémoire de Francine Mayran

Valise-mémoire d’un enfant de quatre ans déporté, réalisée par des lycéens
Francine Mayran

Un événement très émouvant, le 20 mai à Strasbourg au Port du Rhin.
C’est une chose de connaître abstraitement le projet des valises-mémoire, c’en est une autre d’avoir sous les yeux les valises, objets réalisés par des élèves soutenus par leurs professeurs. Avec cette valise, chaque élève ou groupe d’élèves décide de prendre soin d’une victime, ou de raviver sa mémoire. Troublant et touchant. Étaient présentes deux personnes survivantes, un enfant caché pendant la guerre, un autre déporté à l’âge de quatre ans, terriblement émus de ces marques d’affection d’enfants inconnus d’eux la veille.

Les lycéens ont librement associé leurs propres émotions. Un enfant d’origine rwandaise a évoqué le génocide rwandais.

Le finissage du projet, qui a impliqué toute l’année plusieurs lycées et collèges d’Alsace, de Metz, des Allemands et des Français, a rassemblé près de cent-cinquante personnes à la Chapelle de la Rencontre, une paroisse protestante au Port du Rhin, qui promeut des événements rapprochant la France et l’Allemagne. La présentation a été clôturée par un récital de Michèle Tauber, chantant en yiddish, en hébreu et en russe, accompagnée de Georghe Ciumasu à l’accordéon.

Les valises-mémoire de Francine Mayran avec le récital de Michèle Tauber