Un courrier du fils de Camille Berthel, commissaire résistant alsacien

Cher Pierre, je viens de terminer la lecture.

Tous ces événements sont tellement enchevêtrés, le bien et le mal se mêlent, les personnages sont dans des enjeux de loyauté compliqués entre la hiérarchie, les règles professionnelles, les sentiments personnels du devoir, la préservation légitime de leur sécurité et celle de leurs proches... Qu’aurais je fait ?

Ce qui choque c’est l’impudence des voyous qui s’en sortent et enfoncent des hommes de bien.

Mon père, après la guerre, a été nommé à Merlebach, puis a eu sa mutation à Strasbourg en 1947 où je suis né. Il a pu croiser Vuillermet ! Il n’a jamais parlé de sa vie entre 1942 et 1945. Je sais qu’il a été en poste à Villefranche-sur-Saône, près de la ligne de démarcation.

En 1957, en revenant de vacances sur la côte, nous nous y sommes arrêtés. Il est entré dans son ancien commissariat et nous a dit qu’il avait retrouvé quelques anciens. Nous sommes passés aussi dans un hôtel-restaurant près d’Ars où il a retrouvé des gens qu’il avait aidés.

Il a été ensuite au Teil jusqu’à la fin de la guerre, menacé par les communistes une fois que les Allemands étaient partis...

J’ai lu avec passion !

Je vais maintenant chercher à retrouver ces personnages dans l’extraordinaire somme de Luc (Rudolph).